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Arrived Somewhere
1 octobre 2015

Steven Wilson and Band - Lille -Théâtre Sebastopol - 26 septembre 2015

En mars dernier, j'étais ressortie du concert de Steven Wilson à l'Olympia avec la très désagréable impression de n'avoir pas su ou pu profiter du spectacle qui s'était déroulé devant moi. Les raisons étaient diverses , mais ne tenaient pas à la qualité du show.

En ce samedi 26 septembre à Lille, j'ai enfin apprécié le show à sa juste valeur. Ces 2 heures et quart furent intenses , d'une beauté visuelle et d'une qualité sonore exceptionnelles .Comme à son habitude , Steven ne se contente pas du minimum, il nous offre la perfection. Placée au premier rang du balcon, face à la scène, je pus observer tous les musiciens, savourer l'ensemble des effets visuels, jeux de lumières et vidéos projetés sur le rideau ou diffusés sur l'écran.

 

Quand les premiers bruitages de First Regret ont empli discrètement la salle,l'impatience s'est emparée de moi.

Agacée d'abord par les bavardages incessants du public empêchant d'apprécier cette mise en condition correctement, je pus enfin me plonger dans une attente fébrile, à mesure que les voix se taisaient autour de moi. Steven et ses comparses ont su se faire désirer, faisant monter la pression .

Emotion lorsqu'ils sont enfin apparus sur scène . Coup de massue lorsque l'intro de Three Years Older a retenti. La déflagration de basse fut hallucinante et le public soufflé. Que demander de mieux comme introduction ? Pure délectation..

On entra alors dans le vif du sujet, avec ce morceau tout en montée d'adrénaline et en accalmies nostalgiques. Nick Beggs y brille , Adam Holzman y excelle.

Le public , agrippé par la puissance ahurissante de cette mise en condition, est déjà conquis.

La suite passera malheureusement si vite. Heureusement, ce fut vécu avec tant de ferveur que le souvenir des moments forts pourra alimenter encore la flamme qui brûla ce soir-là...

 

Hand Cannot Erase, efficace, bénéficiant d'une vidéo éclaboussée de lumière, régal pour les yeux.

Routine et son clip que j'ai du mal à regarder tant le sujet m'angoisse. Je sens l'émotion me gagner à plusieurs reprises et ne voulant pas me laisser submerger, je me concentre sur les musiciens. Le final est une explosion, magnifique. On regrette l'absence de Ninet Tayeb, qui sera présente au Royal Albert Hall, deux jours plus tard.

Index, théâtrale et violente. Steven nous sert à nouveau sa version remaniée que j'aime moins que l'originale. Toutefois , cette version moins mélodique permet de rendre plus vive l'inquiétude , de jouer le rôle du psychopathe et d'enfoncer le clou du malsain, le tout enrobé dans une ambiance lumineuse rouge carmin. Du grand spectacle !

Comme lors des concerts précédents de cette seconde partie de tournée, Steven et ses acolytes nous ont présenté la nouvelle compo intitulée My Book of regrets. Je suis assez partagée sur ce que j'ai entendu . Le début m'a plutôt déplu, la mélodie se voulant à mon sens trop accrocheuse sans être spécialement originale ni touchante. Mais ensuite le ton change , et la partie instrumentale se fait des plus intéressantes, laissant la part belle aux claviers et à la guitare.Le final reprend le refrain de départ, qui m'avait laissée perplexe . Un morceau a redécouvrir absolument , pour confirmer ou infirmer cette première impression.

Immense Ancestral, déluge sonore faisant office de grand messe. En fan transcendé, on marque le rythme, ce rythme si peu commun, déroutant lors de la découverte sur l'album, mais qui s'imprègne en nous viscéralement et nous entraîne en live , en communion avec les musiciens ,dans une transe terrible ! On vibre, on se laisse traverser par le souffle des basses, les headbangers se déchaînent. On décolle..

Morceau des plus émotionnels, Happy Returns a une fois de plus fait vibrer la sensibilité de l'auditoire, et en particulier la mienne. Je chantai là avec ferveur, sans entendre la moindre note sortant de ma gorge, ce texte si touchant . Les musiciens quittèrent ensuite la scène, laissant Adam seul jouer Ascendant Here On . La mélancolie flottait autour de ces notes de clavier. Instant magique...

Dark Matter est un morceau que je connaissais très mal et je fus emballée par cette redécouverte. La mise en scène visuelle était particulièrement réussie. Sur le rideau étaient projetées des taches lumineuses se mouvant telles des volutes de fumée tandis des cercles de lumière glissaient sur le sol. La musique nous plongea dans une atmosphère planante et sombre.

Un autre très grand moment fut la bombe Sleep Together . Une transe s'empara à nouveau de moi , en particulier lors de l'énorme final. Là , j'ai perdu le contrôle , faisant tomber mes affaires , que j'ai eu peine à retrouver ensuite .J'ai cru ne pas m'en remettre, répétant en sortant de la salle , les cheveux en vrac , le manteau de travers, à quel point Sleep Together avait été énorme !

Drive Home est toujours aussi magnifique , surtout pour son solo de guitare . Je lui aurais préféré la complainte  The Raven that Refused To Sing , mais on ne peut pas tout avoir !

 

Steven fit le choix de jouer des morceaux de l'époque Porcupine Tree, choix que j'approuve. En revanche, je suis plutôt déçue par la sélection des morceaux présentés. Don't Hate me ne me plaît pas plus que ça ( heureusement que Adam y joue comme un dieu , ce qui a maintenu mon admiration intacte). Lazarus commence à sentir le « trop-entendu », malgré qu'il soit un morceau réussi dans son genre. The sound of Musak n'est pas non plus un de mes morceaux préférés de PT. J'aurais tant aimé entendre le monument  Arriving Somewhere But Not Here  au lieu de ces 3 morceaux...mais respectons le choix de l'artiste et apprécions ce qu'il nous offre …

 

Je fus impressionnée par la performance de Adam Holzman, surtout sur l'extraordinaire Regret #9. Quelle dextérité ! Quelle virtuosité! Quel talent !

L'homme (rencontré ensuite)est de plus d'une douceur et d'une gentillesse qui m'a laissée en admiration.

Dave Kilminster s'est avéré être lui aussi disponible, simple et souriant . Il semble sincèrement touché par les compliments et les remerciements des fans. J'ai beaucoup aimé sa façon d'être sur scène également et son jeu , se voulant fidèle à l'enregistrement original et irradiant du plaisir d'être sur scène. Je tenais vraiment à remercier ces deux musiciens pour ce qu'ils nous ont offert ce soir là et j'ai eu la chance de pouvoir le faire.

Nick Beggs était fidèle à lui-même, énergique , enthousiaste, drôle et charismatique. Il ne put s'empêcher de faire le pitre lors du salut final, en effectuant quelques pompes.

Nick est lumineux, comme son jeu et sa présence scénique.

Steven, lui, a préféré filer « à l'anglaise » après le show.Gageons qu'il souhaitait se préparer au mieux pour les deux grands soirs au RAH qui ont suivi. On ne lui en voudra pas ...

 

 

First Regret 

3 Years Older 

Hand Cannot Erase 

Routine 

Index 

Home Invasion 

Regret #9 

Don't Hate Me 

Lazarus

My Book of Regrets 

Ancestral 

Happy Returns 

Ascendant Here On...

Dark Matter 

Sleep Together

Drive Home 

The Sound of Muzak  

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