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Arrived Somewhere
4 mai 2011

Porcupine Tree - d'In Absentia à The Incident

 

Depuis 2003, notre vie est rythmée par le son de Porcupine Tree et autre projets de Steven Wilson. Présenté ça et là comme « l'ambassadeur aux pieds nus », « l'homme plénipotentiaire », «  génie boulimique, intarissable et perfectionniste », Steven est non seulement guitariste, clavieriste, mutli-instrumentiste, songwritter, mais aussi ingénieur du son et mélodiste hors pair.

 

C'est In Absentia qui déclencha la naissance de cette passion.

Nous le découvrons en son DTS 5.1. Nous avons fait l'acquisition de cet album afin de tester notre système 5.1 flambant neuf. Et c'est la CLAQUE!

Le son est fabuleux et nous découvrons cet album incontournable .

« Blackest eyes » et son riff implacable, très rock, « Trains »,devenu un hymne pour tout fan de Porcupine . Nous découvrons le fantastique « Lips of Ashes »qui nous laisse scotchés dans notre canapé, ainsi que la mélodie hypnotique de « Collapse the Light into Earth » et les harmonies complexes et magiques de « Heartattack in a Layby ».

Cet album varié, entre ballades, titres progressifs, titres rocks et compos psychés et planantes, dont le son est travaillé à l'extrême, nous ouvre les portes du génie de Steven Wilson.

Nous ne savons pas encore à quel point cet homme sera prolifique et inspiré dans le futur, débordant d'idée et de projets, tout aussi aboutis que cet album. De nouvelles claques , de nouvelles émotions nous attendent, nombreuses.

 

 

 

En 2005, sort Deadwing , remarquablement produit,contenant des sonorités métals plus affirmées.

L'album débute par le morceau fleuve « Deadwing », progressif et dont le rythme nous accroche du début à la fin, dans les méandres d'un morceau dont le final est un pur bonheur.

Viennent ensuite des morceaux plus courts et radiophoniques, « Shallow », « Lazarus » (belle ballade au piano) et « Halo ».

La pièce maîtresse de cet album est le remarquable « Arriving Somewhere but not Here », expérience musicale intense, cathédrale sonore aux nappes de clavier floydiennes, aux guitares puissantes, aux voix de tête, entre montées d'adrénaline et accalmies planantes.

Le morceau débute calmement, dans des sphères atmosphériques, une guitare claire fait son entrée, accompagnée de la voix, puis arrivent la basse et la batterie, le rythme s'accélère et enfin c'est le déluge de guitares heavy, la puissance allant crescendo jusqu'à l'apothéose (à 8'10 environ), pic de beauté...un retour au calme et le thème du morceau reprend une dernière fois. Un morceau dont on ne se lasse pas.

C'est sur scène que nous retrouvons PT le 30 avril 2005 et que nous assistons à un concert inoubliable à l'Elysée -Montmartre.

Il faut voir le jeu de batterie de Gavin Harrison , être témoin du travail de Richard Barbieri derrière ses claviers et surtout admirer Steven Wilson à l'oeuvre !

 

 

La barre avait été placée haute avec Deadwing, mais voilà qu'en 2007, surpassant le précédent , sort Fear of a blank planet . Beaucoup plus homogène que son prédécesseur, cet opus s'articule autour d'un thème, le mal-être des adolescents, cloitrés dans un monde de violence. On nous dépeint une jeunesse aliénée par les drogues , les jeux vidéos et internet, une jeunesse ayant perdu son identité et son humanité, à l'image du clip du premier morceau de l'album « Fear of a blank planet ».

On assiste là à la descente aux enfers de ces êtres déconnectés et sans âme...un thème grâve qui , tout au long de l'album, donne lieu à des textes sombres et une musique tantôt mélancolique, tantôt rageuse, mais toujours gonflée d'émotion.

L'imposant « Anesthesize » est le pilier de cet album, nous tenant en haleine durant 17 minutes.

Citons également « My ashes », doux et apaisant,chanté magnifiquement en live par John Wesley, « Sleep Together » et son final dantesque, mêlant guitares, violons et sonorités orientales, sans oublier « Sentimental », qui confirme le talent de mélodiste de Sir Wilson .

La tournée « Fear of a blank planet » sera immortalisée en un DVD de grande qualité. On y découvre un Steven Wilson qui ose utiliser sa voix de façon différente, plus sûr de lui qu'auparavant.

 

Septembre 2009, sort  The incident  Voilà un album acrobatique et irréel qui après chaque écoute me laisse pensive. « The incident »est complexe et torturé, tout en contrastes, variations et changements de style. Incantatoire, inquiétant, oscillant de l'ombre à la lumière, cet opus est passionnant de richesse. Les thèmes développés ici sont les épreuves qui nous grandissent, nous transforment, le caractère éphémère de la vie, le temps qui nous coule entre les doigts, les changements irréversibles et la mort... thèmes universels , appelant au questionnement.Le concept thématique de l'album est le suivant: un jour Steven Wilson est en voiture. Il est ralenti car un accident a eu lieu. Il passe sur les lieux du drame et un panneau affiche ce mot "INCIDENT". Une étrange sensation l'envahit alors. Comment pouvait-on qualifier d'"incident" le drame que vivaient les protagonistes de cet accident? un drame qui changeait leur vie à jamais, qui n'etait somme toute qu'un ralentissement pour les autres . Un terme faible , froid, déshumanisé. Il se mit à réfléchir à toutes les informations qui étaient traitées de cette manière , et commença à écrire sur des sujets divers en se mettant à la place des victimes . Il fit part aussi d'expériences personnelles, évenements qui avaient fait de sa vie ce qu'elle est aujourd'hui.

Album- concept de 55 minutes, constitué d'un unique titre que Steven accepta de segmenter en 14 plages, mais qui devait n'en comporter qu'une seule « The incident » est accompagné d'une imagerie ténébreuse, comme celle « d'Insurgentes ».

Point d'orgue de l'album, le titre « Time flies », non sans rappeler « dogs » (Pink Floyd- Animals), nous offre encore une mélodie imparable. L'album se conclut sur « I Drive the Hearse », d'une beauté saisissante.

The incident est un album exigeant qu'il faut écouter avec beaucoup d'attention pour en tirer la substance.

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